GAnalytics

Tyrosinémie de type I

Tyrosinémie de type I

La Maladie

La tyrosinémie de type I (TYR1 ou déficit en fumarylacétoacétate hydrolase) est une maladie génétique qui se caractérise par un défaut de dégradation d’un des composants des protéines, l’acide aminé tyrosine. Ce déficit entraine une augmentation dans le sang de substances (succinylacétone) qui sont extrêmement toxique, en particulier pour le foie (insuffisance hépato-cellulaire) et le rein (tubulopathie proximale).

La tyrosinémie de type 1 est une maladie héréditaire du métabolisme.

Les maladies héréditaires du métabolisme

C’est un groupe de maladies rares comprenant plusieurs centaines de maladies. Ces maladies sont toujours d’origine génétique. Ces maladies sont la conséquence d’un mauvais fonctionnement des réactions chimiques qui se font dans les cellules.

Classiquement, la maladie se manifeste dans les premières semaines de vie avec l’apparition d’une atteinte du foie grave avec vomissements, diarrhée, ictère, hypoglycémie œdème, ascite et syndrome hémorragique. On peut aussi mettre en évidence des signes d’atteinte rénale qui orientent également vers le diagnostic.

En l’absence de traitement adapté, cette maladie peut conduire au décès du nourrisson à cause de l’atteinte sévère du foie au cours des premiers mois de vie. Cette maladie peut aussi entrainer une cirrhose et un cancer du foie. Un rachitisme (maladie des os conduisant à des déformations) à cause du dysfonctionnement des reins va apparaître secondairement.

Cependant, cette évolution et ces complications peuvent être évités grâce aux mesures médicamenteuse et diététique qu’il faut instaurer en urgence.

Le Dépistage

A la naissance, les enfants atteints de tyrosinémie de type 1 ne présentent pas de symptôme. La maladie peut néanmoins être détectée à la naissance à partir du dosage de succinylacétone sur une goutte de sang séchée.

Le dépistage de la tyrosinémie de type 1
En France, le dépistage de la tyrosinémie de type 1 est proposé à tous les nouveau-nés depuis le 1er janvier 2023. Ce sont près de 750 000 enfants qui se font dépistés chaque année.

Le Traitement

Le traitement de la tyrosinémie de type I doit être instauré en urgence pour éviter les complications hépatiques et rénales décrites ci-dessus.

Le principe du traitement est basé sur l’administration d’un médicament par voie orale, la nitisinone, qui empêche la formation des substances toxiques pour le foie et les reins.

En contrepartie, le médicament provoque une forte augmentation dans le sang d’un composant des protéines, la tyrosine. Cette augmentation de la tyrosine dans le sang (« tyrosinémie ») peut elle-même avoir des conséquences sur l’enfant, raison pour laquelle un régime limité en protéine (et plus particulièrement en certains composants des protéines : tyrosine et phénylalanine) sera institué. Ce régime comprend, une quantité contrôlée de protéines naturelles, des compléments alimentaires, des substituts d’acides aminés sans phénylalanine et sans tyrosine et des produits hypoprotidiques pour compléter les apports énergétiques.

Avec un traitement bien conduit les patients éviteront les complications hépatiques et rénales de la maladie. Le bon contrôle des taux de tyrosine plasmatique est un gage de bon développement de l’enfant.

Ce traitement devra être maintenu à vie et suivi au sein d’un centre de référence ou de compétence pour les maladies héréditaires du métabolisme.

Pour en savoir plus

En France, la fréquence estimée de la tyrosinémie de type 1 est d’environ 1/100 000 à 1/1000 000.

De nombreux autres pays d’Europe et dans le monde proposent le dépistage de la tyrosinémie de type 1.

En savoir plus sur la tyrosinémie de type 1:

– Orphanet

PNDS